Assurance automobile et habitation : une hausse significative des tarifs dès 2025

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Marianne

À partir du 1er janvier 2025, les propriétaires de véhicules et de logements devront composer avec une augmentation notable des tarifs d’assurance. Ce phénomène, confirmé par des cabinets d’analyse spécialisés, s’explique principalement par deux facteurs : l’inflation galopante des coûts de réparation et une participation accrue au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles.


Une augmentation incontournable des primes d’assurance

Selon des projections fiables, les tarifs des assurances devraient enregistrer des hausses de l’ordre de 4 à 6 % pour l’automobile et de 8 à 12 % pour l’habitation. Ce bouleversement tarifaire touche autant les particuliers que les professionnels, avec des causes multiples :

  • Coût des réparations en hausse : Les pièces détachées, qu’elles soient neuves ou d’occasion, voient leurs prix exploser, tout comme les matériaux de construction. La main-d’œuvre, indispensable pour les réparations automobiles et domestiques, est également affectée par cette inflation.
  • Catastrophes climatiques en recrudescence : Les violentes intempéries de 2024, incluant des pluies torrentielles causant inondations et débordements, ont fortement impacté certaines régions, notamment le Nord, l’Est, la Charente-Maritime et les Alpes.

Adrien Couret, directeur général du groupe Aéma, souligne : « Ce n’est pas pour augmenter nos bénéfices, mais bien pour couvrir les remboursements en forte hausse. »


La surprime des catastrophes naturelles en hausse

L’augmentation des tarifs d’assurance habitation était prévisible depuis la publication, fin 2023, d’un arrêté au Journal officiel. Cet arrêté stipule que la surprime destinée au financement du régime des catastrophes naturelles passera de 12 % à 20 % en 2025. Cette évolution vise à combler le déficit structurel du système, exacerbé par des phénomènes comme le retrait-gonflement des argiles, responsable de fissurations dans de nombreuses habitations.


Des répercussions sur le budget des ménages

En moyenne, cette hausse représentera un supplément de 17 euros par an pour une assurance habitation, selon Florence Lustman, présidente de France Assureurs. Cela s’ajoute à une augmentation moyenne de 7,2 % en 2024, la plus élevée depuis 2010, avec un coût moyen de 243 euros par contrat.

Cependant, toutes les situations ne se valent pas. Par exemple, les assurances multirisques habitation des maisons individuelles, plus exposées aux risques climatiques, pourraient enregistrer des augmentations allant jusqu’à 15 %, selon Cyrille Chartier-Kastler, président de Facts & Figures.


Un futur incertain pour les zones à risque

Bien que la France ne connaisse pas encore de refus d’assurance pour cause de risque climatique, Adrien Couret avertit : « Cela finira par arriver. » Certaines zones, comme les communes du littoral normand menacées par des submersions marines, pourraient faire face à des réductions de couverture ou à un désengagement progressif des assureurs.

Aurélien Vernet, directeur d’études chez Xerfi, ajoute : « Les compagnies d’assurance devront revoir leurs stratégies dans les régions les plus exposées aux risques. »


Que faire en tant qu’assuré ?

Pour les consommateurs, il est conseillé de :

  1. Comparer les offres : Utiliser des comparateurs en ligne pour trouver des contrats plus avantageux.
  2. Renégocier son contrat : Certaines compagnies offrent des réductions aux clients fidèles ou proposent des couvertures ajustées.
  3. Investir dans la prévention : Des mesures comme l’installation de systèmes anti-inondation peuvent réduire les primes d’assurance.

Les compagnies d’assurance, quant à elles, enverront leurs nouvelles conditions tarifaires avant la fin de l’année. Les assurés ont donc tout intérêt à se préparer à cette transition dès maintenant.

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